rakdisklêriadur Kelennomp! Kuzul Akademiezh ar Yezhoù Rannvro (KAYR), Akademiezh Roazhon (21/01/2020)

Kavout rit dindan ar rakdisklêriadur lennet e penn-kentañ Kuzul Akademiezh ar Yezhoù Rannvro (KAYR) Akademiezh Roahzon : lakaet eo bet ar gaoz an temoù-mañ : kaierad ar c’hlemmoù ar c’helenn brezhoneg hag an “disoc’hoù” a vo embannet dindan berr,  hor goulenn groñs evit ma savet ur strollad labour gant ar pal sevel alioù pedadagogel evit kelenn ar brezhoneg evel ma eo bet graet e 2018 en Akademiezh Bourdel evit an euskareg, ar stummadur dibaouez evit ar skolaerien divyezhek er publik 1añ derez hag ar  c’hudennoù bras gant adreizh al lise (an arnodennoù E3C er c’hentañ klas, an dibab LVB / LVC evit ar brezhoneg el liseoù evit ar vachelouriezh).

Disklêriet hon eus e oamp kengret get ar golleged ha kollegezed o stourm a-enep adreizh al leveoù direizh. Nullet e oa bet emvod ar C’h/KAYR raktreset d’ar 16 a viz Genver ha daleet d’an 21 a viz Genver en abeg ne oa bet tizhet ar c’horum evit digoriñ an dalc’h kentañ : nac’het o doa sindikadoù SNUIPP ha FSU kemer perzh d’an emvod.

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Kevredigezh an holl gelennerien ha stummerien war ar brezhoneg hag e brezhoneg — Association de tous les professeurs et formateurs de et en breton

17 rue du Loc’h – straed al Loc’h   56570 LOCMIQUELIC — LOKMIKELIG

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Déclaration au conseil académique des langues régionales, Académie de Rennes , Le 21 janvier 2020

Monsieur le Recteur de l’Académie de Rennes,Madame la vice-présidente du conseil Régional de Bretagne, Mesdames, messieurs les directeurs académiques, Mesdames, messieurs,

A l’occasion de ce premier Conseil Académique des Langues Régionales de l’année scolaire en cours, l’association Kelennomp! souhaite attirer l’attention de l’administration académique et de ses partenaires, les différentes institutions et organisations représentées ce jour, sur les différents sujets qui, en ce moment, sont au cœur de nos préoccupations.

Premièrement, il nous semble fondamental de devoir évoquer la question des conditions de travail de nos collègues. Suite à de nombreuses interpellations sur ce sujet, nous avons en effet décidé au printemps dernier, à la mi mai, de donner la parole à nos collègues au travers d’un questionnaire en ligne, une sorte de cahier de doléances numérique, qui a recueilli une soixantaine de réponses en quelques semaines, et dont les résultats sont édifiants à notre avis sur les difficultés parfois importantes et généralement spécifiques dans lesquelles se trouvent bien des collègues :

– Certains croulent sous la charge de travail et les conditions invraisemblables : multiples niveaux de classe, multiples établissements – parfois très éloignés les uns des autres, multiples disciplines à enseigner… tout ce qui matériellement paraît inacceptable à tout autre enseignant semble naturel dès lors qu’il est question d’un enseignant de breton ou en breton.

– Certains autres n’en peuvent plus de devoir passer leur temps libre à concevoir leurs supports de travail de A à Z et bricoler leurs cours en voyant la richesse et la qualité du matériel pédagogique qui existe pour leurs collègues qui enseignent en français notamment dans le second degré .

– D’autres se heurtent à l’indifférence, voire à l’hostilité de certains collègues ou de leur hiérarchie, jusqu’à ne plus le supporter, jusqu’à devoir se mettre à l’abri, jusqu’à devoir quitter leur école, jusqu’à devoir quitter l’enseignement parfois. Nous avons reçu des témoignages de J’ai vu des collègues expérimentés, investis, passionnés par leur métier, devoir s’arrêter brutalement, ne plus en pouvoir au point de se mettre en congé sans solde, parfois au point de démissionner. Il faut dire que l’administration les traite sans grand ménagement et qu’ils ont parfois à faire face à de fortes oppositions. Mais ne devraient-ils pas être protégés par leurs supérieurs ?

Les résultats détaillés de cette enquête seront rendus publics très prochainement, accompagnés de revendications et de demandes concrètes d’amélioration globale de la situation des enseignants de et en breton.

 

Par ailleurs, nous renouvelons avec insistance la demande de constitution d’un groupe de travail associant enseignants bilingues, conseillers pédagogiques en langue bretonne, maîtres formateurs bilingues, enseignants chercheurs en langue bretonne, inspecteurs de langue bretonne pour la mise en place de recommandations pédagogiques répondant aux besoins spécifiques de l’enseignement bilingue français-breton, articulé d’un bout à l’autre du cursus scolaire et établissant avec clarté des objectifs d’apprentissage communs, spécifiques et progressifs.  Nous vous avons d’ailleurs adressé  récemment, Monsieur le Recteur, un courrier sur ce point où nous rappelons que la circulaire n° 2017_072 du 12 avril 2017 sur l’enseignement bilingue à parité horaire du Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse qui a remplacé la circulaire n°2001-167 du 5 septembre 2001 , qui a longtemps constitué le texte de référence et un jalon important pour la place faite par l’École aux langues et cultures régionales, ne donne plus aucun élément en terme de recommandations pédagogiques. Une note de cadrage intitulée “enseigner en classe bilingue -quelques repères” de 4 pages avait certes bien été diffusée avec la mention “document rédigé en 2009 et mis à jour à la rentrée de 2017” par le corps d’inspection Langues et cultures régionales.  Mais ce document ne répond pas à la question de savoir comment enseigner la langue bretonne et notamment en termes d’objectifs linguistiques en fin de maternelle, en fin de cycle 2, de cycle 3, en fin de collège ou de lycée, comme cela est disponible pour certaines langues étrangères sur le site EDUSCOL de l’Education Nationale. Il apporte en outre très peu d’éléments concrets en termes de recommandations pédagogiques pratiques.

Nous demandons également que dans le cadre de la circulaire n° 2019 – 133 du 23/09/2019 “Schéma directeur de la formation continue des personnels de l’Education Nationale”, la formation continue pour les enseignants bilingues publics du 1er degré soit pilotée à un niveau académique et que l’intégralité des heures de formation continue soient dédiées aux spécificités de l’enseignement bilingue, aux mathématiques en langue bretonne, à l’articulation entre les langues : français, breton et LVE. Notre demande se situe clairement dans le cadre de cette circulaire sur la formation continue dont les termes précisent qu’elle “doit répondre de manière concrète aux besoins réels des personnels dans l‘exercice de leur métier ainsi qu’à leurs demandes” et “traduit notamment les spécificités territoriales”.

Nous notons également que les 18 heures de formation continue prévues sur l’année scolaire 2019/2020 dans le premier degré dans les écoles publiques, ne répondent que très imparfaitement aux besoins de formation des enseignants bilingues, et observons une disparité difficilement compréhensible entre les 4 départements de l’Académie sur le nombre d’heures consacrées aux spécificités de l’enseignement bilingue.

Nous constatons par ailleurs des effets extrêmement dommageables de la réforme des lycées sur l’enseignement bilingue. Nous avons à ce titre signé comme Diwan, Div Yezh, l’association des enseignants de Gallo et la quasi totalité des associations de France traitant de l’enseignement de langues régionales et regroupées au sein du collectif “Pour que vivent nos langues”, une lettre adressée ce lundi 13 janvier au Ministère de l’Education Nationale dénonçant les effets catastrophiques de la réforme en cours sur l’enseignement des langues régionales. Cette lettre est disponible en ligne sur notre site internet.

La réforme du baccalauréat a notamment redistribué les cartes des enseignements à partir de la première. Là où le choix du breton en LV2 ou LV3 option avait peu d’importance auparavant, les statuts de la LVB et la LVC sont d’un autre ordre avec la nouvelle mouture du baccalauréat. De nombreux lycéens, ainsi que bien souvent les enseignants et les personnels administratifs, n’ont vu que trop tardivement les effets d’une inscription en LVC. Selon des réactions qui nous sont parvenues, les familles se sont dites mal informées. Nombre d’élèves ont souhaité lors de l’inscription choisir le breton en LVB pour passer les épreuves communes de contrôle continu (E3C). Cela leur a été refusé par des directions d’établissement qui ont consulté le rectorat, quand on a constaté plus de facilité pour mettre le basque en LVB dans l’académie de Bordeaux.

Autre exemple, les sujets d’E3C d’histoire-géographie issus de la base de donnée nationale sont rédigés en français alors que les élèves suivent un enseignement en breton et sont autorisés à rédiger en breton. Il nous semblerait donc plus cohérent d’autoriser les professeurs concernés à proposer des sujets bilingues, en ajoutant aux sujets de la banque nationale sélectionnés par eux une version bretonne.

Enfin, un dernier point nous préoccupe au plus haut point. Les récentes informations qui ont été diffusées dernièrement sur la réorganisation du réseau Canopé, nous inquiètent fortement et semblent remettre en question la structure Ti Embann ar Skolioù (TES) à Saint-Brieuc, pourtant financée par la région, et notamment la pérennité des activités d’édition et de publication d’ouvrages et de fichiers pédagogiques papier pour les filières bilingues et l’enseignement de la langue bretonne de manière générale. Nous demandons donc avec insistance que l’avenir de TES soit rapidement clarifié à court et à moyen terme.

Avant de conclure, nous tenons également à manifester notre soutien et notre solidarité envers nos collègues qui sont en grève et manifestent en ce moment contre le projet injuste de réforme des retraites proposé par le gouvernement.

Nous vous remercions de votre attention.

Le bureau de l’association KELENNOMP!

 

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Kavout a rit stag an holl dielloù labour kaset deomp evit Kuzul Akademiezh ar Yezhoù Rannvro (KAYR) kentañ Akademiezh Roazhon.

Temoù pennañ an emvod ‘vo : bilañs an distro-skol evit ar c’helenn divyezhek (publik, katolik ha Diwan), prientiñ an distro-skol da zont ha bilañs ar strollad labour war ar c’helenn brezhoneg evel danvez da zibab

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1_bilingue 1er degré PUBLIC

2_Constats 2019 Breton Gallo PUBLIC (lycées et Collèges)

3_Evolutions des Constats Breton-Gallo PUBLIC

4_Evolution breton PUBLIC par filière

7_Prévisions 2020 Breton Gallo PUBLIC (lycées et Collèges) avant mesures

8_Mesures BILINGUE PUBLIC RS 2020

9_Mesures FAC PUBLIC RS 2020

10_bilingue 1er degré PRIVE

11_Evolutions des Constats Breton PRIVE

12_Evolution breton PRIVE par filière

13_Constats 2019 Breton PRIVE (lycées et Collèges)
16_Prévisions 2020 Breton PRIVE (lycées et Collèges) avant mesures

17_Mesures BILINGUE PRIVE RS 2020

18 Mesures FAC PRIVE 2020.sx

19_DIWANCALR 2020

20_MESURES CALR 2020

Copie de 2020-01_LVE_2017-2018-2019_(BCP)