Le Collectif pour l’Enseignement du Breton dans les Ecoles Publiques de Loire-Atlantique (CEBEP 44) regroupe les syndicats d’enseignants (SNUIpp, SGEN-CFDT), l’association des enseignants KELENNOMP! et les associations de parents d’élèves (FCPE et DIV YEZH BREIZH).
Membres du Conseil Académique des Langues Régionales de l’Académie (CALR) de Nantes, une instance présidée par le Recteur d’Académie ou son représentant, nous étions réunis ce matin pour le 1er CALR de l’année.
Pour la 1ère fois en 17 ans d’existence de cette instance, le Rectorat a enfin présenté un plan pluriannuel de développement du breton dans l’Académie. “Nous demandions ce plan depuis des années car c’est la raison même des réunions du CALR selon le Code de l’Education “, précise Guillaume Pichard, représentant du SnuiPP-FSU 44 et membre du CEBEP 44. Nous sommes par contre très déçus de son contenu : “c’est plus un plan de sous-développement qu’autre chose” renchérit G.Pichard. Absence d’engagements clairs sur l’ouverture de nouveaux sites pourtant demandés par plusieurs municipalités, certaines demandes ayant même été tout simplement “oubliées” par le Rectorat, aucune référence à la Loi Molac du 21 mai 2021 qui dispose que l’enseignement des langues régionales devra être généralisé, absence d’objectif pour le nombre d’élèves scolarisés en breton… “Comme le prévoient les textes, nous avons donc demandé à enrichir ce texte par la constitution de groupes de travail, poursuit Guillaume Pichard, mais le représentant du Recteur nous a informés que le Recteur s’y opposait, c’est incroyable”. Face à cette situation ubuesque, nous allons nous réunir nous-même en groupe de travail, accueillis par la ville de Nantes, elle aussi membre du CALR, le 17 novembre prochain à 14h afin de proposer un véritable plan de développement pluriannuel pour scolariser 1000 élèves bilingues en Loire-Atlantique d’ici 2023.