Après les épreuves de mathématiques en breton, non autorisées, passées par les lycéens Diwan alors que leurs condisciples du pays basque en France sont habilitées à passer ces épreuves en toute légalité, la langue bretonne est maintenant exclue du concours enseignants pour l’agrégation 2019 (après y avoir autorisée une petite année en 2018 avec un poste).
L’information a été découverte par hasard sur le site du gouvernement « devenir enseignant » rubrique ‘les programmes des concours de l’agrégation »
Alors qu’à Quimper, il y a tout juste un mois, le Président de la République déclarait « Les langues régionales jouent leur rôle dans l’enracinement qui fait la force des régions. Nous allons pérenniser leur enseignement », les décisions de l’Etat par l’entremise du Ministère de l’Education Nationale ou du rectorat de Rennes vont exactement dans le sens inverse.
Il semble manifeste que ces paroles, pourtant prononcées en Bretagne ne valaient pas pour la langue bretonne dorénavant mise hors jeu du concours enseignant pour l’agrégation.
Après donc le bac en breton, le brevet en breton, l’annonce que la circulaire du « ñ » ne serait pas réécrite, on peut se poser quelques questions sur la valeur de la parole présidentielle !
L’association Kelennomp ! a écrit une lettre au Ministère de l’Education, une copie en a été transmise à Lena Louarn, vice présidente en charge des langues à la région Bretagne. Une lettre équivalente a été écrite par le président de la section « cultures et langues régionales » du Conseil National des Universités, Gwendal Denis, dénonçant le sort réservé à la langue bretonne et à l’occitan.