Le Collectif pour l’Enseignement de/en Breton à l’ École Publique en Loire-Atlantique (CEBEP 44) , regroupant syndicats enseignants (SNUIPP FSU 44, SGEN CFDT), l’association d’enseignants de et en breton (Kelennomp!) et les associations de parents d’élèves (Div Yezh, FCPE), a été reçu par le cabinet de la Ministre de l’Éducation Nationale à Paris le 5 mai. Il a souhaité faire entendre la très forte attente des parents d’élèves du département pour davantage de breton à l’école (74% TMO-CSA Région) et l’absence de Plan Pluriannuel de Développement, pourtant réglementaire pour le département depuis 23 ans.
“Nous avons eu la confirmation que rien n’est planifié par le Rectorat pour développer la ressource enseignante dont nous avons grand besoin souligne Guillaume Pichard de la FSU, ce n’est pas le respect des textes réglementaires, c’est du bricolage ! Plusieurs dispositifs à la disposition de notre académie n’ont même pas été activés”.
« C’est quand même étonnant, nous sommes reçus par le cabinet de la Ministre à Paris, alors que notre interlocutrice privilégiée, qui est la Rectrice, refuse de nous rencontrer. Depuis plus de 20 ans qu’un Conseil Académique des Langues Régionales est mis en place pour le breton en Loire-Atlantique, nous n’avons jamais reçu une réponse à nos demandes d’entrevue auprès du Recteur puis de la Rectrice. » nous informe Solen Pedron pour la CFDT Éducation.
“On a vraiment l’impression que, jusqu’ici, tout avait été fait pour contenir la progression des effectifs bilingues qui fut malgré tout de +15% à la dernière rentrée, renchérit Pascal Henry pour la FCPE, en créant les conditions, les embûches pour freiner le développement. On attend beaucoup des évolutions qui seront proposées«
“Peut-être que la demande réitérée de plus de 50 élus dont 18 parlementaires pour appliquer les mesures réglementaires et légales, peut-être que les Questions Écrites au gouvernement rédigées par une députée, peut-être que la demande forte de la Maire de Nantes pour un conventionnement prévu par la loi (demande restée sans réponse) pourraient enfin porter leurs fruits. conclut Pascal Henry. Nous serons en tout cas attentifs à la suite qui sera donnée.
Le collectif communiquera sur l’arbitrage du tribunal administratif dans les semaines à venir et espère des avancées en conséquence pour le prochain conseil académique.