kemennadenn e galleg kaset d’ar gazetennerien d’an 3 a viz Meurzh 2021 :
Nous venons d’apprendre par courrier, en date du 2 mars 2021 (à lire ici) signé du Président du Conseil Régional de Bretagne, que la Région renonce à l’objectif de faire voter la future convention Etat-Région sur l’enseignement des langues de Bretagne pour l’ultime session de la mandature au conseil régional.
La dernière convention signée en 2015 dans le cadre du pacte d’avenir pour la Bretagne dénommée “convention spécifique pour la transmission des langues de Bretagne et le développement de leur utilisation dans la vie publique” est arrivée à échéance fin 2020.
Cette convention revêt une importance cruciale pour le développement de l’enseignement bilingue et de l’enseignement de la langue bretonne en général, au regard des enjeux : objectif chiffré en terme d’élèves en filière bilingue à atteindre tant dans le 1er degré que le second degré, développement de l’enseignement optionnel du breton dans les écoles, collèges et lycées, fixation du nombre de postes aux concours spécifiques d’enseignants bilingues, formation initiale et continue des enseignants en langue bretonne.
Or, si le rectorat de Rennes semble ouvert aux discussions, nous notons que le Ministère de l’Education Nationale bloque tout arbitrage, comme l’indique Loïg Chesnais-Girard : « je dois constater un blocage de fond et de forme avec des nécessaires arbitrages du Ministre qui n’aboutissent pas ! » .
Nous dénonçons l’hypocrisie sans nom du Ministre, le plus opposé aux langues régionales de France depuis Chevènement. La différence est qu’avec ce dernier, la ligne était claire et ne souffrait aucune ambiguité. Ici, nous avons un Ministre osant déclarer récemment en Bretagne « vive le breton » et s’évertuer « en même temps » à tout faire pour détruire l’enseignement de la langue bretonne, d’abord au lycée avec la réforme du bac, puis au collège avec la réduction des heures dédiées à l’enseignement du breton (notamment pour Diwan qui vient de trouver une solution temporaire via le rectorat , mais cela concerne aussi le public et le catholique) et maintenant dans le premier degré avec la convention Etat-Région.
A l’approche des élections régionales, nous ne manquerons pas d’interroger les listes candidates mais également les députés proches du gouvernement sur l’attitude du Ministre de l’Education Nationale faisant son maximum pour saboter l’enseignement des langues régionales et de la langue bretonne en particulier.